mardi 10 juin 2014

C'est qui la blondasse qui souffle le nom de Bruel à Le Pen ?





Réponse : Marie d’Herbais de Thun d’Avine

L’intervieweuse ingénue de Le Pen : une amie d’enfance de Marine, issue de l’ultradroite

par Clément Guillou - Rue 89

Marie d’Herbais de Thun, quadra blonde, n’a pas moufté lorsque Jean-Marie Le Pen a suggéré de « faire une fournée » avec Patrick Bruel. D’ailleurs, sur son profil Facebook, elle est à fond derrière son « Président de cœur ».


    « Rien de choquant dans les propos de Jean-Marie Le Pen. Faut maîtriser le Français les ploucs ! ! ! Avant de s’insurger ! ! ! ! ! ! [...]



    C’est moi qui ai rajouté la question concernant le gars Bruel. J’avais su qu’il déclarait ne jamais aller se produire dans des villes FN. Pas eu le temps de prévenir mon Président avant l’enregistrement. »


En titillant Jean-Marie Le Pen sur Patrick Bruel, Marie d’Herbais savait parfaitement quelle sorte de réponse elle pourrait obtenir.

D’abord parce qu’elle côtoie souvent le président d’honneur du Front national, pour l’interviewer chaque semaine ou presque dans le cadre du « Journal de bord » du patriarche.

Ensuite parce que, chez les d’Herbais de Thun d’Avine, on est d’extrême droite en famille, et qu’on connaît bien les Le Pen.
Le service d’ordre du FN s’est entraîné dans le château de famille.

Marie d’Herbais de Thun, petite main de la communication du FN, est issue d’une longue lignée de la noblesse bretonne.

Son grand-père, Marcel Chereil de La Rivière, riche industriel, figure monarchiste, fut candidat FN à plusieurs élections. L’une de ses filles, Cendrine, est l’épouse de Jean-Marie Le Chevallier, l’ancien maire de Toulon. Lorsque l’élection de Le Chevallier fut invalidée, Jean-Marie Le Pen investit Cendrine, qui échoua de 33 voix lors d’une élection partielle. Elle passait pour plus extrémiste encore que son mari.

La mère de Marie d’Herbais, Katherine d’Herbais, est une autre fille de « tonton Marcel », comme on l’appelait dans les milieux d’extrême droite. Elle fut conseillère régionale frontiste en Picardie et, avec son ex-mari Pierre d’Herbais, compte parmi les principaux actionnaires du journal Minute.

Dans la propriété familiale de l’époque, l’imposant château d’Alincourt, nul doute que Marie d’Herbais de Thun a dû assister à des saillies antisémites plus explicites que celles de « la fournée », entre une chasse à courre et un camp d’entraînement du service d’ordre du Front national (DPS, en 1992).

Frontiste, à l’entendre, depuis ses 11 ans (les adhésions au FNJ commencent à 16 ans), elle a fait ses études, selon sa page Facebook, à l’institut suisse du Rosey, qui accueille la jeunesse dorée d’Europe. Elle est ensuite passée par l’Institut catholique de Paris. En 1992, à 20 ans, Marie d’Herbais est déjà fiancée à Frédéric Châtillon. Ils ont eu six filles ensemble et sont aujourd’hui fraîchement séparés.


Frédéric Châtillon, ancien leader du GUD et important prestataire du Front national dont nous vous racontions récemment les pratiques de mauvais payeur, est un proche d’Alain Soral et Dieudonné. Il est le cofondateur du site soralien Egalité et réconciliation et organise des manifestations de soutien à Bachar el-Assad. Lors d’une procédure visant à interdire la sortie d’un livre, un ancien militant du GUD a attesté de son antisémitisme viscéral, comme l’a raconté Médiapart.

Frédéric Châtillon et Marie d’Herbais ont en commun d’être, à l’époque, de bons amis de Marine Le Pen, racontent Caroline Fourest et Fiammetta Venner dans la biographie consacrée à la présidente du Front national.

Aux policiers : « Trous du cul ! »
En 2003, ils sont tous réunis dans un appartement du XVIe arrondissement pour fêter l’anniversaire de Châtillon. La soirée est arrêtée par la police, qui signale aux fêtards que leurs voisins n’arrivent pas à dormir. La suite est racontée par Libération, à l’époque : selon le rapport des policiers, Marie d’Herbais-Châtillon s’oppose à leur entrée dans l’appartement au prétexte qu’ils n’ont pas de mandat, les traite de « trous du cul » et lance :

    « Il est plus facile de s’en prendre à des bons Français plutôt qu’aux Bougnoules ! »

Sur Facebook : Poutine, Assad et Jean-Marie

Un tour sur ses différents profils Facebook permet de constater la proximité idéologique entre Marie d’Herbais, ses parents et son ancien mari.

Les messages de soutien au skinhead accusé d’avoir tué Clément Méric reviennent régulièrement, en alternance avec des chants scouts, royalistes ou de légionnaires. Son panthéon personnel voit Vladimir Poutine côtoyer Bachar el-Assad et Jean-Marie Le Pen.

A Noël, devant le sapin, les enfants sont pris en photo en train de faire une quenelle. On les retrouve plus loin, affublés d’un T-shirt « Super quenelle » vendu par Dieudonné. Elle promeut aussi le film de l’ancien humoriste, « L’Antisémite », ou salue le racialiste Kémi Séba parce qu’il « prônait l’anti-mélange racial ».

Lorsque France 3 Pays de Loire l’avait interrogée sur la publication d’une quenelle sur son profil Facebook, Marie d’Herbais avait revendiqué un geste « contre le système ».

Sa « fanpage », quant à elle, porte une citation de l’ancien gaulliste Alexandre Sanguinetti, par ailleurs Camelot du roi pendant la guerre et co-fondateur du Service d’action civique.
« Marine Le Pen n’a aucun sens de l’amitié »

Récemment, cette amatrice d’opéra, peintre et chanteuse à ses heures, est à son tour entrée dans le combat politique, sans vraiment réussir à trouver de point de chute.

Elle était candidate aux législatives en Seine-et-Marne, en 2007, puis dans la Sarthe, en 2012. Aux municipales, elle a obtenu l’investiture dans le XIe arrondissement de Paris en 2008 mais n’a pu se présenter dans son village de Savigny-L’Evêque (Sarthe) cette année, faute d’avoir trouvé suffisamment de colistiers.

Si elle est connue dans le petit milieu de l’extrême droite française, c’est surtout pour son rôle d’accoucheuse de la pensée lepéniste, via ce « Journal de bord ». Une mission qui lui fut enlevée l’an dernier après ce message désespéré publié sur son profil Facebook :


    « Ne me Reconnais Plus en Tant que Natio(naliste, ndlr) au Front National... Marine Le Pen n’a Aucun sens de l’Amitié.... Serai Toujours là pour Jean Marie,,,Mais le Philipot de Merde,son Gaullisme,sa Connerie,l’Ambiance Atrôce qui règne là... [...]



    Deux Immenses Amis m’ont Aidés lorsque j’ai été Abandonnée..Alain Vizier.Julien Sanchez. Mon Papa spirituel de Toujours,,,Jean Marie Le Pen. Paris ,les Copains ; les poufiasses m’on volé l’Unique Personne que j’aimerai Toujours dans ce Monde.. je vais attendre la fin de l’Année...Puis Partir ! »


Marie d’Herbais, peut-être sauvée par le fondateur du parti, a finalement récupéré la présentation du « Journal de bord » deux mois plus tard. Elle est restée au Front national et vient de se porter candidate pour intégrer le Comité central, sorte de parlement du parti.

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NDLR : quel rapport avec La Garenne-Colombes ? Dire : aucun, serait mentir

dimanche 8 juin 2014

La terre entière a rendu hommage aux derniers vétérans du débarquement, en particulier au garennois Bernard Dargols. La terre entière ? Non, pas La Garenne-Colombes !




 

Le garennois Bernard Dargols aux côtés de Barak Obama et de François Hollande 
ce 6 juin 2014.

Le  1er juin une voiture de la présidence (de la République) était déjà venue le chercher à son domicile de La Garenne-Colombes pour aller déjeuner avec François Hollande.

Toute la semaine, à St Laurent-sur-mer sur Omaha "la sanglante" où Bernard a débarqué le 8 juin 1944, à Caen, à Cerisy-la-Fôret, à Trévières, partout on a rendu hommage au soldat franco américain qui souvent seul et le premier était rentré dans des villages normands.

Vous n'habitez pas La Garenne et ne connaissez pas encore Bernard ?


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Parmi les centaines de vétérans du Débarquement présents aux différentes cérémonies, il y a Bernard Dargols, 94 ans. Il est un des rares Français à avoir participé aux opérations sous uniforme américain. Et pour cause, au début de la guerre, il se trouvait aux Etats-Unis. Pour lui, pas question de rentrer en France sous le régime de Vichy. Le sol français, il ne le reverra qu'en ce début du mois de juin 1944...  

Source :Euronews 06/06/2014

Mais à La Garenne-Colombes ... RIEN !

Bernard est-il inconnu des services de la mairie de La Garenne-Colombes pour qu'on l'ait oublié à ce point ? Non, évidement !

Tout le monde connait Bernard, en particulier à la mairie. Il aurait même des amis au conseil municipal, nous nous sommes laissés dire ...


Mais bizarrement, pas un papier dans le journal municipal, pas une cérémonie en mairie comme pourtant la mairie aime tant en organiser, pas une petite carte de félicitations de l'adjoint en charge des anciens combattants, Que dalle ! SI-LEN-CE RA-DIO !

Il faut dire que si Bernard Dargols est bien connu des garennois c'est aussi parce qu'en 2008, quand le maire Philippe Juvin (UMP-PPE) eut décidé de nommer le nouveau collège Kleber Haedens, Bernard avait, en toute connaissance de cause été un des tout premiers à s'opposer à ce choix. Baptiser un collège, quasiment sous ses fenêtres du nom d'un journaliste du tristement célèbre journal antisémite "Je suis Partout", était une décision municipale qu'il ne pouvait tolérer. D'ailleurs, l'histoire lui donna raison puisque le collège fut débaptisé avant même son ouverture sur décision du Conseil général et, il faut bien le dire, sous la pression des garennois devenus nombreux à manifester.
C'est à cette occasion que les garennois découvrirent le GI, Bernard Dargols, sa fabuleuse histoire, son sourire ravageur et son immense modestie.

Cet épisode de la vie municipale n'est donc sans doute pas étranger à cet oubli honteux. En effet, le maire Philippe Juvin, que l'on sait par ailleurs si preste à communiquer sur n'importe quel sujet, même les plus insignifiants ne pouvait pas ne pas honorer lui aussi, en ce 6 juin, le GI franco-américain, citoyen de sa commune.

Il ne l'a pas fait, nous sommes le 8 juin. Ce n'est pas une erreur, c'est une faute grave que de ne pas avoir su mettre son mouchoir sur un une couleuvre avalée il y a 6 ans. De l'eau est passée sous les ponts. Bernard est un citoyen garennois honorable à tout point de vue mais la rancœur d'un politique sans envergure semble avoir été plus forte que le devoir d'un maire.

Ou alors, ce maire préfère-t-il vraiment les planqués à Lyon pendant la guerre, les écrivains qui détestaient la République et qui publiaient en 42-43 avec du papier réservé aux éditeurs collaborationnistes, aux libérateurs de la France. On peut se poser la question.


En tant que garennois, j'ai honte.

PhilBert

 




Pour en savoir + : http://www.omaha1944.com/






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